
Romantisme n° 139 (1/2008)
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Depuis l’établissement rigoureux des textes de Gérard de Nerval sous la direction de Jean Guillaume et Claude Pichois pour les OEuvres complètes de La Bibliothèque de la Pléiade (1984-1993), la critique nervalienne a connu une nouvelle ère, caractérisée par un plus grand en respect du texte et de l’écrivain, qui n’est plus considéré comme un fou ni un visionnaire. Les études actuelles s’écartent des pistes ésotériques, thématiques ou pathologiques pour se concentrer sur l’écriture des textes nervaliens. Cette perspective s’accompagne d’une nécessaire contextualisation historique et sociologique, aussi les travaux de la dernière décennie tentent-ils, en général, de cerner la modernité de Gérard de Nerval, à travers l’exploration des tensions entre son moi et la société dans laquelle il vivait.
Since the rigorous establishment of the texts of Gérard de Nerval under the direction of Jean Guillaume and Claude Pichois for the collected works in the collection “la Bibliothèque de la Pléiade” (1984-1993), the studies on Nerval embarked on a new era showing a deep respect for the texts and the author, without seeing in him a mad man nor a visionary. In fact, they get away from some esoteric, thematical or pathological viewpoint in order to concentrate on Nerval’s own style, and this perspective goes together with historical and sociological contextualization. Therefore, in a general way, the last ten years studies aimed to clarify his “modernity”, as a conflict between his own self and the society in which he lived.

