Littérature n° 179 (3/2015)
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L’article se fonde sur deux postulats : premièrement, que c’est à un individu psychotique que Blanchot confie la narration de son roman, et deuxièmement, que son narrateur, Henri Sorge, incarne une subjectivité totalitaire modèle. Ne permettant pas au lecteur de décider s’il représente des événements réels ou seulement le délire systématisé du protagoniste, le roman illustre ainsi à la fois le côté psychotique du totalitarisme et les implications « politiques » ou sociales (selon les conceptions psychiatriques contemporaines à Blanchot) de la psychose paranoïaque.
The article is based on two premises : firstly, that it is a psychotic individual whom Blanchot entrusts with the narration of his novel, and secondly, that its narrator, Henri Sorge, epitomizes the perfect totalitarian subjectivity. The novel, by not allowing the reader to decide whether it represents real events or the mere systematized delirium of the protagonist, illustrates both the psychotic side of totalitarianism and the « political » or social implications (according to the psychiatric conceptions that are contemporaneous with Blanchot) of paranoid psychosis.