
Le Français aujourd'hui n° 191 (4/2015)
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Comme le « savoir lire » a toujours été considéré comme une compétence (une habileté, un savoir-faire, selon l’époque), le passage d’une logique scolaire centrée sur les disciplines à une approche par compétences n’aurait pas dû l’affecter. Tout au contraire, considérer la lecture comme une compétence transversale a rendu sa définition plus complexe et plus floue : le savoir lire est tantôt réduit à la décodification, tantôt élargi à la compréhension de tous les types de textes. De fait, le « savoir lire » visé scolairement n’est pas indépendant des pratiques sociales de lecture qui ont profondément changé au fil du temps comme le montre l’histoire. De ce fait, la formation des maitres chargés de cet apprentissage a dû être redéfinie en conséquence. Ce sont ces trois questions (les interférences entre connaissances et compétences, l’évolution de la notion de « savoir lire » et l’évolution des objectifs de la formation des maitres) que cette contribution tente d’éclairer.

