
Romantisme n° 178 (4/2017)
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En 1921 A. Schnitzler extrait et reprend des récits de rêves qui faisaient d’abord partie de son journal intime afin d’en constituer un corpus à part. Ainsi naît une compilation isolée – le dossier « rêves » – dont l’usage ultérieur que voulait en faire l’auteur restera dans l’ombre. C’est seulement longtemps après la mort de Schnitzler, qu’un projet éditorial s’empare en 2012 de ce corpus, en le présentant sous la forme d’un journal onirique. Nous proposerons une analyse critique des rêves schnitzlériens en les replaçant dans le contexte original de son journal intime commencé à la fin du XIXe siècle et de ses rapports à la psychanalyse. L’exemple du dossier « rêves » pose ainsi la question des rapports et des différences entre l’écriture et la publication des rêves de Schnitzler et entre des rêves fictifs – comme dans La Nouvelle rêvée – et des rêves personnels.
In 1921 Arthur Schnitzler extracted from and worked over dream descriptions he had transcribed into his diary, in order to constitute a separate body of texts. Thus emerged a discrete compilation – the “dream” file – whose use its author planned for it stays unknown. Long after Schnitzler’s death, however, in 2012, an editorial project took hold of these texts and presented them as a dream diary. This paper presents a critical analysis of Schnitzler’s dreams by putting them back into their original context, as part of his diary, which he started to hold at the end of the 19th century, and of its relationship to psychoanalysis. The example of the “dream” file thus puts into question the relationship and the differences between writing and publishing Schnitzler’s dreams, and those between fictional dreams – as in Traumnovelle ( La Nouvelle rêvée or Rhapsody/Dream Story/Eyes Wide Shut) – and personal dreams.

