Annales de géographie - n°720 (2/2018)
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Le présent article propose d’analyser le motif de la ville nouvelle pour questionner les inflexions de la planification urbaine publique dans le contexte indien. L’acte de fondation d’une ville nouvelle est emblématique de l’intervention de la puissance publique dans le domaine urbain. Parce qu’elle est présentée comme une table rase par les bâtisseurs, la ville nouvelle fonctionne par ailleurs comme un miroir grossissant des politiques de planification urbaine. L’Inde postcoloniale est un cadre privilégié de développement de villes nouvelles. L’analyse des cas d’étude de Chandigarh, Gurgaon, Navi Mumbai et Salt Lake City permet de mettre en lumière la transformation des programmes d’urbanisation, des échelles d’intervention ainsi que du niveau d’investissement des acteurs publics dans les décennies qui suivent l’Indépendance. L’essai critique de généalogie urbaine des villes nouvelles indiennes offre en définitive un éclairage nouveau sur les projets de fondation contemporains, notamment la Smart City Mission lancée en 2015.
The paper questions the development of new towns in postcolonial India in order to analyse the transformations of urban planning. Because new towns are supposed to constitute a tabula rasa, they can be understood as a showcase of urban planning politics. Several new towns were developed in India after Independence. The analysis of successive kinds of greenfield developments highlights the transformations of urban policies, scales of urban planning and urban stakeholders in postcolonial India. Based on critical typologies and in-depth studies of various new towns, the paper aims to build an analytical framework for a better understanding of the contemporary foundations.