LITTÉRATURE Nº202 (2/2021)
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Par un juste retour des choses, sont parus au cours de ces dernières années plusieurs romans qui opèrent une fictionnalisation du storytelling, en démontant ainsi les rouages autant qu’en dévoilant les fonctions. Tel est exemplairement le cas de la trilogie des Falsificateurs d’Antoine Bello, comme, à un degré moindre et selon des modalités plus obliques, de La Montagne de Minuit de Jean-Marie Blas de Roblès. À la lumière d’une réflexion sur les notions de récit, de faux, de vrai, d’affabulation, de fiction, de mystification et de supercherie, on se propose donc d’examiner de plus près ces exemples, plus ambigus qu’il n’y paraît de prime abord, dans l’espoir de cerner les jeux et les enjeux de telles mises en intrigue du storytelling, tant à l’intérieur qu’à la périphérie et à l’extérieur de la diégèse des oeuvres en cause.
It is only fair that have been published for some years several novels which fictionalize storytelling, undoing in this way its machinery as well as unveiling its functions. Such is the exemplary case of Antoine Bello’s Falsificateurs trilogy as well as, to a lesser degree and according to more oblique modalities, of Jean-Marie Blas de Roblès’s La Montagne de Minuit. Following a reflection upon the notions of narrative, of false, of true, of tale, of fiction, of mystification and of fabrication, we thus propose to examine closely these examples, more ambiguous than it seems, in order to determine the games and issues of such stagings of storytelling, inside as well as outside and on the periphery of the diegesis of the works in question.