LANGAGES Nº 222 (2/2021)
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Prendre en compte la recherche en communication interculturelle est nécessaire lorsqu’il s’agit de définir le langage, d’en cerner sa nature et son fonctionnement. Les théories linguistiques et pragmatiques sont en général issues de l’analyse d’une L1 et partent du principe que l’usage du langage repose sur l’existence de points communs partagés par les utilisateurs d’une langue. Ces conventions de langue et d’usage constituent un terrain commun sur lequel se construit une communication fondée sur l’intention et la coopération. Cependant, ce terrain commun Prendre en compte la recherche en communication interculturelle est nécessaire lorsqu’il s’agit de définir le langage, d’en cerner sa nature et son fonctionnement. Les théories linguistiques et pragmatiques sont en général issues de l’analyse d’une L1 et partent du principe que l’usage du langage repose sur l’existence de points communs partagés par les utilisateurs d’une langue. Ces conventions de langue et d’usage constituent un terrain commun sur lequel se construit une communication fondée sur l’intention et la coopération. Cependant, ce terrain commun est limité dans la communication interculturelle ; il paraît alors nécessaire de réexaminer la question de la formulation et de l’interprétation des énoncés produits par les locuteurs. Trois aspects importants de cette question sont examinés : la définition du langage, la réévaluation du rôle du contexte et une approche renouvelée du processus de créativité linguistique.
Intercultural communication should be taken into account when we want to define what language is, what its nature is like, and how it functions. Linguistic and pragmatic theories based on L1 assume that language use depends on there being commonalities between language users. These factors create a core common ground on which intention and cooperation-based communication is built. However, this core common ground is limited in intercultural interactions, and interlocutors cannot take them for granted ; there is therefore reason to take up the question of how people go about formulating utterances and interpreting them when they have limited access to those commonalities. The paper examines three important aspects of this issue: definition of language, changing role of context, and a modified understanding of linguistic creativity.