LITTÉRATURE Nº205 (1/2022)
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« La fiction, c’est le droit de raconter, le droit de dire l’organisation contrôlée du monde » déclare Édouard Glissant. Comment ce droit s’est-il exprimé à l’aube des littératures francophones ? Si le genre roman est lié au développement de la société industrielle en Europe, force est de le considérer comme une forme « importée » dans une grande partie des aires francophones. Dans quelle mesure ces premiers romans annoncent-ils les traits qui seront récurrents dans les fictions ultérieures des dites littératures ? Dans quelle mesure interviennent les modèles français ou dans quelle mesure le recours à la forme romanesque est-il une contestation de cette forme même dans le contexte des stratégies postcoloniales ?
Édouard Glissant declares : « Fiction is the right to tell, the right to voice the controled organization of the world ». In what manner did that right express itself at the dawn of French-speaking literatures ? If the genre of the novel is linked with the development of the industrial society in Europe, one is obliged to consider it as an « imported » form in a majority of the Frenchspeaking areas. To what extent do these first novels herald the features which will be recurrent in the later fictions of these literatures ? To what extent do the French models play a part or to what extent do resorting to the novel form contests that very form within the context of postcolonial strategies ?