ANNALES HISTORIQUES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE Nº410 (4/2022)
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Les « noirs français » de Saint-Domingue semaient l’inquiétude dans l’empire espagnol. Les dirigeants de Santo Domingo, ayant recours à une nouvelle traite, n’hésitaient pas à vendre leurs prisonniers de la partie adverse comme esclaves à Cuba et à Puerto Rico, faisant fi de leur liberté. Leur emboîtant le pas, les responsables de La Guadeloupe et de La Martinique envoyés par Bonaparte, se débarrassèrent en 1803 des réfractaires au rétablissement de l’esclavage en les transférant vers les côtes partiellement insoumises du Venezuela, ce qui donna lieu à des péripéties pathétiques. La crainte du prosélytisme des « noirs français » amena même le gouvernement impérial français à exiger la participation de l’Espagne dans la répression de leurs menées dans la Caraïbe.
The « French Blacks » of Santo Domingo caused concern within the Spanish empire. The leaders of Santo Domingo, resorting to new trafficking, did not hesitate to sell prisoners captured from their enemies as slaves in Cuba and Puerto Rico, disregarding their freedom. Following in their footsteps, in 1803, those in charge of Guadeloupe and Martinique sent by Bonaparte, got rid of those who refused to re-establish slavery by transferring them to the partially unsubdued coasts of Venezuela, which gave rise to some dramatic occurrences. The fear of the proselytizing by the « French Blacks » even led the French imperial government to demand the participation of Spain in the repression of their activities in the Caribbean.