L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (4/2024)
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La participation des habitants à la végétalisation de leur ville est un phénomène qui se développe dans les villes occidentales depuis plus d’une décennie. Cet article a pour objectif, à partir de l’exemple de Paris, de révéler les raisons de cette émergence. D’abord, la faible présence du végétal à Paris et l’inégale distribution des espaces végétalisés dans la capitale sont soulignées comme des facteurs expliquant l’action municipale. Les enjeux environnementaux et sociaux sont mobilisés par la ville pour promouvoir la végétalisation participative dans le cadre plus large du verdissement de la capitale. Par la suite, la manière dont cette végétalisation a été envisagée depuis le mandat d’Anne Hidalgo en 2014 est analysée. Enfin, le décalage entre les discours et les pratiques des habitants engagés dans les dispositifs « jardin partagé » et « permis de végétaliser » est étudié. Pour finir, les limites de ces dispositifs sont mises en lumière.
For over a decade, urban dwellers’ participation to the greening of their city has been developing in Western cities. This article aims to use the example of Paris to reveal the reasons for this emergence. First the limited vegetal background as well as the uneven allotment of greenery around the capital can be emphasized. This assessment is the reason why the municipality acted. Environmental and social issues are shown as used by the city to promote participatory greening as part of a wider effort to make the capital greener. The urban greening plan undergone under Anne Hidalgo office since 2014 is examined to demonstrate the discrepancy between the rhetoric and the practices of residents involved in the ’shared garden’ and ’greening license’ schemes. Finally, the limitations of these schemes are highlighted.