L’étude des figurations du complot s’inscrit rarement dans les enseignements des lettres. La narrativité constitutive du complot justifierait pourtant d’oeuvrer dans ce cadre à unemeilleure compréhension d’un imaginaire aussi répandu que protéiforme. À ce titre, l’article défend l’intérêt d’une approche interdiscursive des énoncés concernés. Après avoir proposé quelques critères pour différencier les « théories du complot » et les fictions centrées sur des complots, il montre comment la pratique de ces fictions peut aider les élèves à mieux comprendre le fonctionnement de ces théories, ainsi que, plus généralement, l’imaginaire du complot dans ses manifestations plurielles.