Revue de l'histoire des religions (2/2008)
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La mort d’un être cher suscite une des douleurs les plus vives et une des émotions les plus intenses que peut subir un individu, qu’il soit héros, déesse ou simple mortel. Cet article présente les descriptions littéraires mésopotamiennes de réactions pouvant être qualifiées d’individuelles ou spontanées devant le cadavre de l’être aimé ou à l’annonce de sa mort. Trois dossiers seront ainsi abordés : la mort de Dumuzi/Tammuz amant d’Inana/Istar et pleuré par sa soeur Gestinanna, la mort d’Enkidu ami de Gilgames et enfin l’affliction de la déesse Nintu/Mami au cours du Déluge babylonien lorsqu’elle assiste, impuissante, à la destruction de l’humanité qu’elle a créée.
The death of someone close can induce one of the most intense emotions that an individual can experience. Hero, god and goddess in Mesopotamian literature are not free from these individual reactions. This article studies literary descriptions of these emotions spontaneously felt before the corpse of a friend, a parent or a lover, or on hearing of their death. Three instances are discussed: the death of Dumuzi/Tammuz, lover of Inana/Istar and mourned by his sister Gestinanna; the death of Enkidu, friend of Gilgames ; and finally, the grief of the goddess Nintu/Mami, who watches helplessly as the human race she created is destroyed by the Flood.