Romantisme n° 150 (4/2010)
Numéro épuisé
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Lorsque les gares s’implantent dans la capitale, à la fin des années 1830, les techniques ferroviaires en sont encore à leur début et déjà, les premiers curieux viennent voir les toutes premières locomotives emporter dans un jet de vapeur les premiers wagons de voyageurs. Les chemins de fer sont immédiatement un spectacle visuel et sonore qui transforme profondément le paysage mi-urbain, mi-rural de la périphérie de Paris. Peu à peu, des techniques nouvelles sont testées dont parlent immédiatement aussi bien la presse spécialisée que la presse grand public. Cet article insiste sur la « spectacularisation » des locomotives et la théâtralisation de la gare qui participent de l’entreprise d’appropriation, d’acculturation et de marchandisation de l’espace et des services.
When railway stations were established in Paris, at the end of 1830s, the railroad techniques were still at their beginning and already, curious crowds came to see the very first locomotives carrying the first passenger cars in a vapor blast. Railroads were immediately a visual and sound spectacle which transformed profoundly the mid-urban, mid-rural landscape of the suburb of Paris. Progressively, new techniques were tested whose specialized press as well as popular press spoke about. This article insists especially on the « spectacularisation » of locomotives and dramatization of the stations which participate in the process of appropriation, acculturation and of marketisation of the space and of services.