
Romantisme n° 153 (3/2011)
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Le prix de Rome constitue au XIXe siècle comme au début du XXe siècle une étape nécessaire dans le parcours des aspirants compositeurs. Ils sont ainsi amenés à plancher quelques jours durant sur un livret qu’ils devront mettre en musique. L’écriture de ces textes correspond souvent à une « commande », puis à un concours littéraire soigneusement organisé à l’Académie des beaux-arts. Quant à leur « fabrication », elle répond à une codification stricte qui évolue au cours du siècle, destinée à démultiplier les occasions d’expression pour le compositeur. Si la qualité littéraire et les thématiques abordées constituent un critère de sélection non négligeable, l’adaptation au contexte politique du moment semble également incontournable.
The Prix de Rome competition in the 19th and earlier 20th centuries was a major milestone in a young composer’s career. In the course of this context, he or she was granted only a few days to set a libretto to music. The writing of these texts often corresponds to a “commission”, and then in turn to a literary contest as carefully set up by the Academy of Fine Arts. It also complies with a strict code, which evolves in the course of the century, intended as it is to offer multiple opportunities for composers to express themselves. Literary quality and subjects constituted obvious criteria for selection, yet the influence of the current political context seems also to have played an important role.

