
Histoire, économie & société (3/2011)
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Cet article examine les Pays-Bas autrichiens au XVIIIe siècle en tant que marché aux soldats au sein duquel une économie des désertions s’est développée. Cette contribution offre une réflexion sur l’utilisation économique de l’armée par les particuliers, soldats et habitants, qui faisaient du commerce avec et grâce aux déserteurs. Les pratiques de désertion et de recrutement dans le marché militaire sont étudiées au miroir de mémoires portant sur les traités de cartel, composés du côté français et autrichien lors du renouvellement du traité de 1766 entre la France et l’Autriche et ayant pour objet la restitution réciproque des déserteurs. On examinera ainsi les raisons et motivations individuelles de la désertion et les possibilités économiques offertes par le trafic des déserteurs.
The paper views the 18th century Austrian Netherlands as a military market. This market can be characterised as an “economy of desertion”. The contribution offers a reflection on the economic use made of the army as an institution by individuals, both soldiers and inhabitants, who traded with – and dealt in – deserters. The practises of desertion and recruitment are studied through the memoranda, composed by the French and Austrian authorities, at the renewal of the cartel treaty, passed in 1766, which was intended to regulate the reciprocal extradition of deserters in the Southern Netherlands. The paper focuses on the individuals’ motivations of desertion and the economic possibilities offered by the trade in deserters.

