
Romantisme n° 155 (1/2012)
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Les cours de Quinet et Michelet au Collège de France marquèrent non seulement les esprits de leurs contemporains mais s’inscrivirent encore dans le cadre d’une réflexion originale sur les rapports entre jésuitisme et révolution. Aussi méritent-ils d’être reconsidérés non plus seulement par le prisme des incidents conjoncturels qu’ils occasionnèrent, mais selon une vision symptomatique d’un processus historique large. Quatre formes de réception se dessinent : une réception immédiate et matérielle du cours, une réception politicienne et idéologique, qui envisage le thème des jésuites dans le contexte immédiat du « monopole universitaire » ; une réception ad personam qui lit les Jésuites par le prisme de convictions religieuses prêtées à Quinet ; et une réception historique qui, avec la distance temporelle et la lecture croisée des ouvrages de Quinet, lit derrière le thème des jésuites, une réflexion profonde et personnelle sur la révolution.
Quinet’s and Michelet’s courses at the Collège de France not only struck their contemporaries’minds - they also took place against the background of original thinking regarding the relations between the Jesuits and revolution. This is why they deserve to be reappraised not only through the lens of the incidents they provoked from a short term point of view, but also according to a wider vision of longer term historical processes. Four types of reception for the courses can be perceived: an immediate and material reception of the course; a political and ideological reception which considers the Jesuit theme within the immediate context of an « academic monopoly »; an ad personam reception which will interpret the Jésuites through the prism of religious convictions attributed to Quinet; and an historical reception which, thanks to temporal distance and a thorough cross-reading of Quinet’s works, can discern beyond the Jesuit theme a deep and personal reflection on the revolution.

