
Langages n° 186 (2/2012)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Ce travail examine les propriétés des déclencheurs de présupposition additifs. On vérifie tout d’abord avec les tests classiques qu’il s’agit bien de déclencheurs de présupposition de plein droit. Puis, on met en lumière des propriétés plus originales : les contraintes pesant sur la présence d’un associé, la difficulté à accommoder complètement la présupposition, etc. On s’intéresse ensuite au « caractère obligatoire » de aussi (le fait que l’on préfère l’utiliser quand sa présupposition est satisfaite), et on montre alors la nécessité de prendre en compte le caractère discursif de aussi. Ce caractère est pris en compte dans la dernière partie, via la notion d’argumentation : on propose finalement de traiter aussi comme un marqueur de similarité argumentative.
This work deals with additive presupposition triggers. First, usual tests are applied in order to show that these elements are bona fide presupposition triggers. Several peculiar properties of additive particles are then presented: their focus-sensitivity, the difficulty to fully accommodate their antecedent, etc. Next, the strong preference to use the additive particle too whenever its use is licensed is looked at (i.e. the so-called “obligatory” status of these items). We underline the necessity to consider the discursive contribution of too to properly describe those cases. Finally, this discursive dimension is explicitely addressed. We propose to analyze it in an argumentative perspective by treating too as a marker of argumentative similarity.