La rédaction institutionnelle de l’organisation de l’Histoire des arts dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 28 aout 2008 pallie les difficultés de mise en oeuvre en induisant le présupposé qu’elle est le lieu de réalisation de l’idéal qui la fonde : la visée d’un horizon interdisciplinaire grâce à des pratiques d’interdisciplinarité. Les difficultés de mise en oeuvre semblent liées à un implicite du programme, voire un impensé : le B.O.E.N. évoque des arts sans expliciter ce qui unifie la diversité des arts, ce qui relèverait d’une essence de l’art. Nous y voyons le signifié d’une tension entre unité et pluralité révélatrice du mouvement permanent animant l’enseignement de l’Histoire des arts et nécessitant le dépassement des frontières disciplinaires afin de construire un nouveau champ de savoir. L’exemple de l’étude d’un extrait des Confessions de J.-J. Rousseau, dans la perspective de l’Histoire des arts, tend à manifester les possibilités d’élaboration d’une histoire des représentations ainsi que d’une histoire du regard et de la sensibilité.