Carrefours de l'éducation n° 42 (2/2016)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Dix ans après l’adoption de la loi du 11 février 2005, cet article propose un éclairage sur les transformations qualitatives induites dans les écoles maternelles par l’inclusion des jeunes enfants en situation de handicap. À partir d’un double cadre théorique, phénoménologique et interactionniste, il s’agit d’analyser les leviers et les freins à l’inclusion scolaire et sociale des jeunes enfants en situation de handicap en classe ordinaire. Le corpus recueilli est constitué d’entretiens semi-directifs menés auprès de professionnels de la petite enfance non spécialisés (directrices d’école, enseignants et auxiliaires de vie scolaire) et d’observations de classe filmées dans deux classes de maternelle. L’analyse croisée des données permet de saisir le sens attribué à un parcours d’inclusion et de voir les transformations des pratiques professionnelles qui en découlent. Les résultats exploratoires formulés permettent de repérer en quoi un cadre partagé par tous les acteurs et modulable en fonction des besoins éducatifs particuliers est susceptible de favoriser le processus d’inclusion.
Ten years after the law providing for the inclusion of handicapped children within the ordinary state school system was passed on 11th February 2005, this paper takes a look at the qualitative transformations brought about in kindergartens by the inclusion of young children with handicaps. Within the context of a double theoretical framework, phenomenological and integrationist, the paper analyses the factors promoting school and social inclusiveness and those slowing it down. The corpus analysed consists in semi-directive interviews with non-specialised child professionals (school heads, teachers, and classroom adjuncts) and films in two kindergarten classes. The cross-analysis of the data shows the meaning given to inclusion and the changes in professional practice that arise as a consequence. Our tentative results articulate how a framework shared by all those involved and susceptible of changing according to special educational needs can promote the process of inclusion.