Annales de Géographie n° 662 (4/2008)
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En dépit de sa position périphérique, Ciudad Sandino est un des éléments urbains de la capitale nicaraguayenne. Ce territoire révèle les rapports sociospatiaux entre Managua et ses marges. Ils reposent largement sur les manifestations des risques "naturels" et les politiques de différentiation. Les habitants de Ciudad Sandino ne se résignent pourtant pas à l’exclusion sociospatiale qui nie leur ancrage dans la cité. Des pratiques collectives permettent des rapprochements sociaux qui limitent les effets de la marginalisation spatiale. Ils permettent aussi la revendication d’une citadinité s’acquérant dans la pratique des territoires urbains de Managua. Les résidants réfutent de la sorte un isolement collectif émanant de la coïncidence entre situations spatiale et sociale. L’avivement des différences, notamment provoqué par la redéfinition des limites administratives et de gestion des territoires urbains de la capitale remet toutefois en question la construction socioterritoriale de Ciudad Sandino.
In spite of its peripheral position, Ciudad Sandino is one of the urban components of the Nicaraguan capital. This territory reveals the socio-spatial connections between Managua and its margins. They are broadly based on the manifestations of the "natural" risks and the policies of differentiation. Nevertheless, the inhabitants of Ciudad Sandino do not resign themselves to the socio-spatial exclusion which denies their anchorage in the town. Collective practices allow social links which limit the effects of the spatial marginalization. They also allow the demand for a “citadinity” which is acquired through the practice of the urban territories of Managua. The resident thus refute a collective isolation coming from the coincidence between both spatial and social situations. However, the revival of the differences, partly provoked by the redefining of the administrative limits, questions the socio-territorial construction of Ciudad Sandino.