Annales de Géographie n° 704 (4/2015)
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En dénonçant toute personne qui finit « par dévaster la contrée qui lui sert de demeure et par la rendre inhabitable », alors que l’être humain qui est « vraiment civilisé agit tout autrement », Élisée Reclus (1830-1905), partisan d’une « mésologie » articulée à une « géographie sociale », dessine son projet géographique de l’habiter entre éthique, esthétique et politique : coexistence et diversité des vivants (être humains, plantes et animaux...), dépassement du couple nomadisme/sédentarité, humains considérés comme des « agents géologiques » mais devant désormais « travailler avec méthode à l’aménagement de la terre ».
By criticizing those who “lay waste his dwelling land, making it uninhabitable” whereas the human beingwho is “truly civilized acts completely differently”, Élisée Reclus (1830-1905), upholder of a “mesology” linked to a “social geography”, traces out his geographical vision of dwelling as lying between ethics, aesthetics and politics : coexistence and diversity of living beings (humans, plants and animals), overriding distinction between nomadism and sedentary, human beings viewed as “geological agents” but now having to “work with method to develop the earth”.