L'information géographique - Vol. 71 (3/2007)
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Confronter la question du développement durable à la géographie physique consiste à se demander si la géographie physique peut être concernée, dans ses démarches et ses centres d’intérêt, à ce qui constitue un paradigme actuel des rapports homme-nature ou nature-société. La dimension écologique qui, pour certains, est centrale dans la demande en développement durable, correspond à l’environnement à la fois dans ses composantes biotiques, les espèces animales et végétales, mais aussi dans ses composantes abiotiques, l’atmosphère, avec la question du climat, l’eau, les ressources minières, les fonctionnements brutaux de phénomènes naturels pouvant engendrer de menaces pour les sociétés, mais aussi les cours d’eau, les océans, les montagnes, les forêts, ces derniers étant d’ailleurs envisagés comme des milieux au sens vidalien, ce qui rapproche inévitablement de la géographie. Si la géographie physique, et plus spécifiquement l’école française, peut prétendre d’avoir fait du développement durable avant l’heure, en proposant son expertise, elle est actuellement invitée à se pencher sur les variables dynamiques spatiales et temporelles des composantes naturelles qui interviennent dans les territoires plutôt qu’à inventorier des processus physiques, chimiques et biologiques.
The aim of this paper is to question if relationships exist between sustainable development and physical geography. For sustainable development, the ecology is the whole environment, with biological, animal and vegetal species, and unbiologic components such as the atmosphere, with the central question of the climate, the water, mineral resources, extreme natural events occurring damages for human societies, but it also concerns streams with their watersheds, the oceans, the mountains environments, all which are conceived as vidalian milieus. If physical geography, and especially the French school, may assume that it does sustainable development for a long time, with its expert knowledge and practise, now it is asked to investigate variable spatial and temporal dynamics. It is more increasingly required for territories understand than the full inventory making of physical, chemical and biological processes.