L'information géographique - Vol. 77 (1/2013)
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Cet article cherche à donner des éléments de réponse à la question, de nature principalement épistémologique, qui consiste à savoir de quoi l’on parle quand on parle de paysage. Pour ce faire, l’auteur s’intéresse au travail quotidien d’architectes, d’urbanistes, de paysagistes qui ont pour métier de produire des formes spatiales. L’analyse herméneutique d’un matériau récolté, par observation participante, lors d’un concours d’urbanisme permet d’esquisser la figure d’une esthétique aménagiste attentive aux états d’émergence : soucieuse du milieu et s’attachant à mettre en rapports humains et non-humains. Un pratique sensible qui esquisse peut-être les linéaments d’une nouvelle éthique de l’expertise, tout à la fois collective et dialogique.
This article aims to contribute towards answering the question, primarily epistemological in nature, of what it is that we are speaking of when we refer to “landscape”. To this end, the author examines the day-to-day work of architects, urban planners and landscape artists whose jobs are to produce spatial forms. The hermeneutic analysis of material gathered, via participant observation, at an urban planning show suggests an aesthetics of planning which is attentive to states of emergence, conscious of environment and anxious to connect human and non-human elements. It is a sensitive practice which perhaps suggests the outlines of a new ethics of expertise, simultaneously collective and dialogical.