L'information géographique - Vol. 77 (3/2013)
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Face au développement des inégalités socio-spatiales à l’intérieur des agglomérations urbaines, la politique de la ville cherche, depuis sa création, à lutter contre les effets de la concentration de la pauvreté dans certains quartiers, caractérisés par leur forme urbaine de grands ensembles et la prédominance du logement social. Au terme d’une vingtaine d’années de résultats assez mitigés, la politique dite de rénovation urbaine a donné, depuis le début des années 2000, une nouvelle impulsion à l’action publique sur ces quartiers. Après une rétrospective des différents outils mis en place depuis le milieu des années 1970, on tentera d’analyser les effets de cette politique, en mettant en particulier l’accent sur l’évaluation de sa capacité à instaurer des formes de mixité sociale, objectif majeur de l’action urbaine depuis plusieurs décennies.
In a context of increasing socio-spatial disparities within urban regions, neighborhood regeneration policies, since their introduction, aim at tackling the effects of concentrated poverty in the so-called « grands ensembles », characterized by their particular urban form and the predominance of social housing. Following two decades of mixed results, the urban renewal policy implemented since the early 2000s gave a new start to public interventions toward disadvantaged neighborhoods. After a presentation of the various tools that have been put in place since the mid-seventies, this paper analyzes the effects of the urban renewal policy, questioning its capacity to create social mix, the motto of urban policies over the last decades.