Revue d'économie régionale & urbaine (1/2010)
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Dans cet article, nous évaluons l’effet de vivre dans une commune défavorisée sur le retour à l’emploi. Nous retenons trois mesures qui permettent d’identifier ces communes : le taux de chômage, la part des non-diplômés et le potentiel fiscal. Deux dimensions du retour à l’emploi nous intéressent : la durée avant de trouver un emploi (quelle que soit sa nature) et la durée avant de trouver un CDI. Évaluer l’impact du lieu de résidence soulève un problème d’endogénéité puisqu’il est vraisemblable que le choix de localisation des individus n’est pas aléatoire. Nous considérons ce problème dans nos estimations sur un échantillon d’environ 6 500 individus obtenu principalement à partir de l’enquête « Trajectoires des demandeurs d’emploi ». Nous montrons que plus la commune de résidence est défavorisée, plus la durée nécessaire avant de trouver un emploi sera longue.
This paper investigates the relationship between three town attributes (unemployment rate, part of individuals without a diploma and tax potential) and the duration of unemployment-to-work transitions (duration before having an employment-no matter its nature- and duration before having a permanent contract). These attributes are proxies for town deprivation. As individuals are not randomly distributed among towns, we identify an endogeneity bias problem. In order to control for this bias, we implement two-stage least squares estimations and duration models. We work with a final sample of more than 6 500 individuals obtained from the matching of four databases. We show that living in a deprived neighborhood increases the duration to find a job.