Revue d'économie régionale & urbaine (5/2008)
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Pour expliquer les économies d’agglomération, les concepts de spécialisation et de diversité industrielle occupent, depuis quelques années, une place centrale dans la littérature en économie urbaine. Cependant, très peu d’attention a été portée à la possibilité que les économies d’agglomération résultent en partie du savoir acquis par les travailleurs auprès de leurs pairs, et ce, quelle que soit l’industrie dans laquelle ils oeuvrent. Cet article propose une nouvelle approche qui utilise les données d’emplois par profession du haut savoir pour expliquer l’existence de ces économies. Globalement, les résultats économétriques semblent confirmer le fait que la spécialisation professionnelle, la diversité professionnelle et l’effet de taille favoriseraient l’accumulation, la diffusion et l’internalisation du savoir, ce qui permettrait d’accroître la productivité des travailleurs du haut savoir dans les villes nord-américaines.
In the recent years, a vast body of urban economics literature has addressed the importance of industrial specialization and diversity in determining the nature of agglomeration economies. This literature has, however, not paid to much attention to the possibility that agglomeration economies exist in part because workers can learn from their occupational peers, no matter what industry they are in. This paper proposes a new approach that utilizes high tech occupation data to try to explain the existence of these economies. Overall, our econometrics results seem to confirm the fact that occupational specialization, occupational diversity and the size effect foster the accumulation, diffusion and internalization of knowledge, which would increase North American high tech workers’productivity.