L'Information géographique (4/2019)
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Les pratiques revivalistes du monde du trad et de celui du folklore se sont construites dans une dialectique subtile entre pratiques « populaires » et pratiques d’initiés, entre pratiques « de tradition » et pratiques recréées/créatrices, entre pratiques héritières d’un univers rural et pratiques résolument urbaines. Aujourd’hui, elles proposent une relecture des manières dont elles donnent à voir et interagissent avec les espaces dans lesquelles elles s’implantent. En tant que « géoindicateurs » elles semblent consister en un moyen privilégié de compréhension des liens qu’entretiennent les individus avec les notions de ruralité, de localité et de globalité dans un monde changeant en crise de représentation de lui-même, de redéfinition des espaces et de leurs frontières administratives.
Revivalists practicies, related both to folklore or trad worlds, have emerged from a subtle dialectics between « popular » practices and insider practices, between « traditionnal » practices and recreated/creative practices, between, again, practices willing to be the heir of rural worlds and mostly existing today in an urban context. Nowadays, we can reinterprate the way they produce images used by some territories to represent themselves such as the way they interact with those spaces. As geographical indicators, they appear as a way to sense relationships between subjects and their representation of rurality, locality and globalization in a moving and unsettled world in the grip of a representation crisis of itself. Besides, they also appear as creative means to redefine spaces and administrative territories borders.