L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE (4/2022)
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Depuis la « question urbaine » (Castells, 1972), la « production de l’espace » (Lefevbre, 1974) et le « droit à la ville » (Lefevbre, 1968), la ville est reconnue comme objet fondamental dans la recherche en sciences sociales. Sa progressive centralité explique l’essor des « études urbaines » dont l’intérêt relève de ce souci de l’interdisciplinarité, une approche ne dissociant pas les enjeux sociaux et environnementaux associés à l’avènement du « capitalisme urbain ». Cinq récents ouvrages de chercheurs francophones s’appuyant sur un corpus francophone et anglophone abordent en filigrane la question de sa compatibilité avec les soutenabilités relevant du social, des circuits alimentaires et de l’environnemental. L’analyse insiste sur le rôle des pouvoirs publics, des résistances habitantes et des intellectuels pour éclairer de nouvelles perspectives de l’action publique. Elle interroge la pertinence de l’échelle territoriale pour une mobilisation sociale.
Since the "urban question" (Castells, 1972), the "production of space" (Lefevbre, 1974) and the "right to the city" (Lefevbre, 1968), the city has been recognized as a fundamental object in social science research. Its progressive centrality explains the rise of "urban studies", whose interest stems from this concern for interdisciplinarity, an approach convenient for studying "urban capitalism". Five recent works by French-speaking researchers based on a Francophone and Anglophone corpus address the question of its compatibility with social, food circuit and environmental sustainability. The analysis insists on the role of public authorities, inhabitant resistance and intellectuals to shed light on new perspectives for public action. It raises the question of the relevance of the territorial scale in relation to urban social movements.