Annales historiques de la Révolution française n° 375 (1/2014)
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Entre 1825 et 1848, les esclaves « reconnus comme dangereux pour la tranquillité » de l’Île Bourbon ont été « envoyés » temporairement ou définitivement à Sainte-Marie, autre colonie française de l’océan Indien située au Nord-Est de Madagascar. Agents subsidiaires de la laborieuse colonisation de cette petite île de 250 km2, ceux-ci ont été par ailleurs soumis à un régime carcéral des plus coercitifs. À bien y regarder cependant, les atermoiements de ce dispositif répressif résultent du conflit de compétence entre les agents de la puissance publique et les maîtres dans le « gouvernement des esclaves ».
From 1825 till 1848, slaves that were considered « detrimental to the peace and quiet » of the Ile Bourbon were « sent », either temporarily or permanently, to Sainte-Marie, another French colony northeast of Madagascar. Not only did those slaves happen to participate in the toilsome colonization of the mere 155-mile-square isle, they were also given over to an overly stern penal system. We would argue that the shilly-shallying of this repressive package results from a clash between the State power on the one hand and the slave owners on the other.