Annales historiques de la Révolution française n° 380 (2/2015)
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En janvier 1794, le plan Turreau est adopté pour la Vendée militaire (située entre le sud des départements du Maine-et-Loire, de Loire- Inférieure et le nord du département de la Vendée). Il s’agit à la fois de confisquer les grains de la région et de soumettre la population en guerre depuis mars 1793. Pour l’exécuter, Turreau s’appuie sur onze colonnes commandées par des généraux et, parmi eux, le général Huché. À deux reprises, en mars et en juillet 1794, Huché se heurte aux autorités civiles locales et se met en porte-à-faux avec la nouvelle politique de pacification instaurée à partir du printemps 1794. Le cas du général Huché permet de délimiter les compétences et les pouvoirs des instances militaires et civiles, pendant la guerre civile. C’est aussi la question de la terreur en province qui est ici traitée.
In January 1794, the plan proposed by Turreau was adopted for the Vendee Militaire, located between the southern part of the departments of the Maine-et-Loire and the Loire-Inférieure and the northern part of the department of the Vendée. This plan was twofold : to confiscate the grain from the region and to subdue the population at war since March 1793. To implement it, Turreau relied on eleven columns commanded by generals, among them, General Huché. On two occasions, in March and in July 1794, Huché clashed with local civil authorities and found himself in an awkward position with the new program of pacification introduced in the Spring of 1794. The case of general Huché defines the jurisdiction and the power of the civil and military authorities during the Civil War. It was also an illustration of the Terror in the provinces, and in those departments here under investigation.