
Histoire, économie & société (1/2013)
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Des historiens économistes de premier plan se sont intéressés à la dimension des entreprises au tournant des XIXe et XXe siècles, afin de déterminer dans quelle mesure leur taille, petite ou grande, pouvait être source d’avantages ou de désavantages. Chandler, notamment, a soutenu la thèse, aujourd’hui bien connue, selon laquelle le remarquable essor économique des États-Unis et de l’Allemagne de cette époque était lié à l’accroissement de la taille des entreprises. Pourtant, bien peu d’études ont entrepris le calcul comparé de la productivité effective des grandes et des petites entreprises. À partir d’une enquête sur l’Allemagne du sud et de l’ouest fondée sur les archives fiscales, cet article établit que, dans la plupart des cas, les petites entreprises n’étaient pas moins productives que les grandes. À titre de comparaison, ces résultats sont rapprochés de ceux que l’on peut tirer du recensement des entreprises américaines en 1880. Or il apparaît que, même aux États-Unis, seul un petit nombre d’entreprises tirait un bénéfice substantiel d’une taille accrue.
Prominent economic historians have studied the size advantages or disadvantages of large versus small firms in the late 19th and early 20th century. Chandler famously argued that the US and Germany achieved significant growth momentum by organizing firms in larger units. However, few studies have looked at actual productivity values of large and small firms. In this study, we find that small firms were in most cases not less productive than large firms. Samples of German firms are taken from income and business tax records in Southern and Western Germany. For comparison, US firms are studied based on the 1880 industrial census. Only a small number of industries realized substantial size advantages, whereas the majority did not – even in the US.

