Histoire, Économie & Société (2/2019)
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Les rapports entre les monarques britanniques des XVIIe et XVIIIe siècles et les arts restent largement ignorés par l’historiographie française. Or, depuis une trentaine d’années, les études se sont multipliées en Angleterre. Le but du présent article est d’en faire connaître les principales avancées. Pour cela, une démarche diachronique a été adoptée : elle fait le point pour chaque souverain ou reine consort. Elle met en valeur le changement amené par l’avènement des Stuarts, qui savaient l’importance que pouvaient représenter les arts pour une monarchie et qui s’y intéressaient réellement. On leur doit la création des collections royales, avant tout de peintures. Au XVIIIe siècle, deux reines consorts, Caroline d’Ansbach et Charlotte de Mecklembourg-Strelitz, pratiquent un mécénat qui a pour but d’ancrer la dynastie de Hanovre dans son nouveau royaume. Pour sa part, George III patronne la Royal Academy of Arts cependant que George IV va plus loin en soutenant directement l’activité artistique, voire en travaillant avecles architectes. Ainsi sont mis en valeur des aspects trop longtemps méconnus de l’histoire britannique, de la personnalité et du rôle des souverains et reines consorts qui se sont succédé aux XVIIe et XVIIIe siècles.
The connections between 17th and 18th-century British monarchs and the arts remain mostly unknown to French historiography despite the multiplication of studies in England since the 1980’s. The aim of this article is to emphasize their key developments. A diachronic perspective has thus been adopted in order to assess each sovereign’s or queen consort’s action. It highlights the changes initiated by the Stuarts who knew how important the arts were to a monarchy and who shared a common and genuine interest in them. Hence their establishment of the royal collections, mostly with paintings. During the 18th century, two queen consorts, Caroline of Ansbach and Charlotte of Mecklenburg-Strelitz engaged into an active sponsorship in orderto rootthe Hanoverian dynasty nto its newkingdom. Forhis part, George III sponsored the Royal Academy of Arts while George IV went further by directly supporting the arts, sometimes even working with architects. Some previously and for too long unknown aspects of British history as well as the successive 17th and 18th-century kings’ and queen consorts’ personality and role are thus highlighted.