
Histoire, économie & société (4/2010)
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Le 9 septembre 1964, le directeur général de l’Industrie du ministère belge des Affaires économiques doit traiter une proposition française de fusionner les industries aéronautiques belge et française. Le projet était ouvert à d’autres participants dans l’avenir et était supposé être une première étape sur la route d’une industrie aéronautique européenne, 30 ans avant EADS. Il fut finalement rejeté par le gouvernement belge en dépit de son attitude générale pro-Europe. Cet article se focalise sur la question de la difficulté de coordonner les acteurs nationaux qui prennent part à une telle décision et celle de la nécessité impérieuse d’obtenir la cohésion de ces décideurs nationaux dès la phase de la conception d’un projet. Il montre aussi la crainte en Belgique d’une possible hégémonie française au milieu des années 1960.
On September 9, 1964, the General Director of the Industry in the Belgian Ministry of Economic affairs has to deal with a French proposal to merge the Belgian and the French aeronautical industries. The project was opened to other participants in the future and was supposed to be a first step on the road to a European aeronautical industry, 30 years before EADS. It was eventually rejected by the Belgian government despite its general pro-Europe attitude. This article focuses on the issue of the difficulty to coordinate national actors taking part in such a decision and on the imperative necessity to obtain those home decision-makers cohesion as soon as the conception phase of a project. It also shows the fear in Belgium towards a possible French hegemony in the mid-Sixties.

