Histoire, économie & société (4/2011)
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Cet article analyse les relations entre le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Dimitrie Burillianu, et le pouvoir politique au début des années trente. Ayant refusé d’accepter la prolongation de la mission financière de la Banque de France, qui devient une sorte de conditionnalité, imposée au Gouvernement roumain en échange d’un emprunt international, le gouverneur Burillianu est révoqué par décret royal le 10 mars 1931. Cette mesure illustre la fragilité de l’indépendance que la Banque nationale de Roumanie avait acquise le 7 février 1929, date à laquelle la monnaie roumaine avait été stabilisée grâce à un emprunt international organisé par la Banque de France.
This article analyses the relationship between the Governor of the National Bank of Romania, Dimitrie Burillianu, and the political authorities in the early 1930s. After refusing to agree to extend the financial mission led by the Banque de France, which had been imposed on the Romanian Government in return for an international loan — a mission which began to imply a degree of conditionality — Governor Burillianu was dismissed by royal decree on 10 March 1931. This measure illustrates the fragile nature of the independence granted to the National Bank of Romania on 7 February 1929, the date on which the Romanian currency had been stabilised by means of an international loan organised by the Banque de France.