Revue d'histoire des sciences - Tome 61 (1/2008)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
En 1733, Grandjean de Fouchy présente un instrument à réflexion de son invention, destiné à mesurer la hauteur des astres, doté d’une lunette, sans avoir eu connaissance de l’invention de John Hadley. Cette proposition reste un projet. En 1740, il propose un instrument beaucoup plus sophistiqué, qui sera fréquemment décrit dans la littérature scientifique du XVIIIe siècle, et qui est une modification de l’octant de Hadley. Il comporte des miroirs plan-convexes et un micromètre original sur l’alidade. Cette invention permet de mesurer la distance de la Lune au Soleil ou à une étoile, pour déterminer la longitude d’un vaisseau en mer. Elle s’inscrit donc dans cette longue quête des longitudes du Siècle des lumières. Mais d’un maniement délicat, ce nouvel octant ne sera pas utilisé par les marins.
In 1733, Grandjean de Fouchy presented a new reflecting instrument for taking angles at sea, with a telescope, without having any knowledge of Hadley’s octant. This project never saw the light of day. In 1740, he proposed a more sophisticated instrument, which would be frequently described in 18th-century scientific literature. This instrument was a modification of Hadley’s octant. It included two planconvex mirrors and an original micrometer on the index. This invention made it possible to measure the distance of the Moon’s limb from the Sun or a star in order to find the ship’s longitude, at sea. It thus belonged to the long quest for longitude during the Enlightenment. But, this new octant was too delicate to manipulate and was not used by seamen.