Revue de l'histoire des religions (4/2016)
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Das Flieβende Licht der Gottheit écrit par la mystique Mechthild de Magdebourg frappe d’abord par l’immédiateté de la parole et le fait que l’unité de l’oeuvre est caractérisée par la variété des formes littéraires. Cet effet paradoxal a souvent été interprété comme caractéristique d’un manque de culture et d’éducation chez l’auteur féminin. Cet article se propose de retracer la polyphonie des voix employées par Mechthild jusqu’au point où la distinction entre un sens littéral et un langage imagé de la sensualité spirituelle fait revenir la notion corporelle de la voix. Le résultat est une épistémologie théologique complexe et unique, dont la portée dépasse la notion orale de la confession.
Das Flieβende Licht der Gottheit, written by the mystic Mechthild of Magdeburg, strikes the reader by the immediacy of its words and by the fact that the unity of the work is characterized by a variety of literary forms. The effect of this paradox has often been interpreted as characteristic of its female author’s lack of education and culture. This article seeks to trace the polyphony of voices used by Mechthild up to the point where the distinction between the literal meaning and the language filled with images of spiritual sensuality reintroduces the corporeal notion of voice. The result is a complex and unique theological epistemology that goes beyond the spoken concept of the confession.