Revue de l'histoire des religions (2/2015)
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Entre 1570 et 1650, les images qui associent les nouveaux savoirs cosmographiques et l’ancienne cosmologie chrétienne se multiplient. Dans les pages de titre de traités de dévotion, de recueils de cartes des cieux, d’encyclopédies de la Vierge et des saints, notamment, des combinaisons inédites voient le jour, qui montrent Marie, saint Christophe ou saint François prendre la place d’Atlas ou d’Hercule pour soutenir la voute céleste et assurer l’équilibre de l’univers. Ces images composites et savantes témoignent des controverses qui accompagnèrent la diffusion des nouvelles manières de voir et de représenter l’Univers et du travail accompli autour de la Compagnie de Jésus pour apporter une réponse au défi que jetaient les sciences de la nature à la cosmologie de la Renaissance et pour tenter de préserver des cieux christianisés. Cet article examine quelques- unes de ces images et notamment celles de l’Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg.
Between 1570 and 1650, there was a proliferation of images combining new astronomical knowledge with the older tradition of Christian cosmology. On the title pages of devotional treatises, collections of celestial maps, and encyclopedias of saints’ lives, striking new images of Mary, Saint Christopher, and Saint Francis replaced Atlas or Hercules in the role of holding up the celestial vault and assuring the equilibrium of the universe. These composite learned images reveal the controversies accompanying the diffusion of new ways of seeing and representing the universe. They also testify to the efforts of the Society of Jesus to conserve the Christianized heavens in response to the challenge posed by the natural sciences to Renaissance cosmology. This article examines a selection of these images, especially those of the Atlas Marianus by Wilhelm Gumppenberg.