Revue de l'histoire des religions (3/2009)
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Le présent article analyse la position du juriste et magistrat Simon Vigor (1556-1624) à l’égard de la doctrine romaine et théocratique, telle que le cardinal Bellarmin l’avait en son temps formulée dans ses Disputationes de controversiis christianae fidei (1586-1593) et dans son De potestate Summi Pontificisin rebus temporalibus (1610). En suivant les théories d’Edmond Richer, l’auteur fameux d’un De ecclesiastica et politica potestate liberunus (1611) qui avait provoqué un immense scandale lors de sa publication, Simon Vigor défend en définitive un gallicanisme radical qui rappelle le De Republica ecclesiastica de Marc’Antonio De Dominis, archevêque apostat réfugié à la cour du roi Jacques Ier d’Angleterre.
This article analyzes the position of the jurist and magistrate Simon Vigor (1556-1624) regarding Roman and theocratic doctrine as formulated by Cardinal Bellarmin in his Disputationes de controversiis christianae fidei (1586-1593) and in his De potestate Summi Pontifi cis in rebus temporalibus (1610). Following the theories of Edmond Richer, the famous author of the De ecclesiastica et politica potestate liberunus (1611) that had provoked a tremendous scandal when it was published, Simon Vigor ultimately defends a radical Gallicanism reminiscent of the De Republica ecclesiastica of Marc’Antonio De Dominis, an apostate archbishop who had fled to the court of James I of England.