Revue de l'histoire des religions (2/2013)
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Le sanctuaire extra-urbain de Deir el-Qalaa se trouve au croisement de deux logiques : d’une part il appartient au territoire d’une colonie romaine, Berytus, et d’autre part le théonyme translittéré du dieu Balmarcod laisse percer une continuité de l’espace sacré, et surtout l’attachement à une culture « ancestrale ». Les dédicaces écrites en grec et en latin révèlent un système de représentation élaboré, pensé et formulé dans une langue sémitique, puis saisi et transmis à l’écrit par deux langues étrangères à son élaboration. L’analyse invite à contextualiser soigneusement les convergences sémantiques entre les adresses aux dieux en grec et en latin et à donner une place de première importance à l’oralité pour comprendre les pratiques écrites.
The extra-urban sanctuary of Deir el-Qalaa stands at the crossing of two logics: on the one side, it belongs to the territory of a Roman colony, Berytus, and on the other side the transliterated name of the god Balmarcod indicates a continuity in the sacred place, and moreover an attachment to an “ancestral” culture. Dedications written in Greek and Latin demonstrate an elaborate set of conceptions, thought and expressed through a Semitic tongue, then grasped and turned to writing through two foreign languages. Analysis leads to contextualizing closely semantic convergences between addresses to the gods in Greek and in Latin, and to placing orality at the forefront in order to understand written practices.