Le français aujourd'hui n° 173 (2/2011)
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Cet article est l’occasion d’observer comment est prise en compte la variation de la langue dans les programmes scolaires du primaire et du collège. D’emblée, nous posons qu’elle n’est pas considérée : l’enseignement de la langue à l’école se limite à l’enseignement d’une forme de langue. Il s’agira donc ici de mettre en lumière la façon dont est présenté l’objet d’enseignement aux différents niveaux de la scolarité dans l’objectif d’occulter la variation et d’entretenir le mythe du « bon usage », rompant de fait avec la réalité de la langue et son inévitable variation. Le propos s’articule autour de l’hypothèse selon laquelle cette rupture est source d’échec dans les apprentissages : les savoirs en jeu ne s’appliquent pas à la langue telle qu’elle est maitrisée, observée et reconnue par les élèves dans et hors l’école, mais à des usages qui n’ont de validité qu’en situation d’évaluation scolaire.