Langages n° 178 (2/2010)
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Chez G. Guillaume, le processus responsable de la déflexité fait qu’un mot en lui-même viable se voit confier une mission non lexicale et un rôle d’adjuvant : il devient « grammaticalisé ». Tout spécialement identifiée dans l’article antéposé, mais également dans les prépositions, la déflexité est évidemment à mettre en rapport avec la déclinaison. G. Guillaume l’a abondamment reliée au statut de la personne, car c’est là ce qui régit son mode de fonctionnement et son associabilité. En termes généraux, la déflexivisation aboutit à démettre l’endomorphologie d’un mot de fonctions qu’elle ne peut plus assumer seule – même si elle les affiche toujours – et à les confier, cumulativement ou compensatoirement, en dehors de lui et en syntaxe, à un terme additionnel adjoint mais impératif. On n’abordera guère ici que la facette nominale du phénomène.
For G. Guillaume, the process that triggers deflexivity results in the fact that words that are lexical entities endorse a non lexical, auxiliary function: they are “grammaticalized”. Examplified by preposed articles and prepositions, deflexivity should be related to declension. All through his work G. Guillaume explicitely related deflexivity to the status of the person, for that is what controls its functioning and associating modes. In general terms, the result of deflexivisation is that the inner structure of the affected word is deprived of functions it can no longer assume alone –even if it still signals them– and those functions have to be taken over syntactically by an additionnal adjunct, whether on a cumulative or compensatory basis. Only the nominal aspect of the phenomenon will be dealt with here.