Littérature n° 162 (2/2011)
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Sous le modèle augustinien qui structure La Princesse de Clèves, on discerne l’héritage symbolique de la courtoisie. Réduit à la fonction de parade dans l’univers panoptique de la cour, celui-ci demeure vivant dans l’Éros de la princesse, orienté par la dimension de l’impossible. Le modèle courtois, qui peut être interprété ici dans la perspective du débat contemporain sur le Pur Amour, façonne la poétique du genre « roman » selon une « optique » du décalage mettant en abyme le romanesque comme l’impossible par quoi le « roman » produit sa dynamique propre.
Beneath the Augustinian model, which structures The Princess of Cleves, it is possible to discern the symbolic inheritance of courtoisie. Although reduced to being a competitive accessory within the panoptical universe of the court, it is nevertheless still alive within the princess’s Eros, with its turn towards the impossible. The courtois model, which can be interpreted in the perspective of the period’s debate about Pur Amour, shapes the poetics of the “romance novel” as genre according to an “optics” of misalignment, which creates a mise en abyme of romance as that which is impossible – whereby the novel produces its proper dynamic.