Littérature nº 169 (1/2013)
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S’il est une négativité du bizarre et une positivité du génie, au XVIIIe siècle, c’est d’abord parce que ces deux figures se distinguent communément d’une certaine norme. Leur articulation pivote autour de la notion polyvalente d’« originalité », évaluée selon la manière dont elle est digérée par la communauté. Il y a une faille entre les usages et l’innovation, dans laquelle le bizarre tombe et que comble le génie, mettant au jour la difficile négociation entre le singulier et le commun.
If, in the 18th century, “bizarre” is negative and “genius” positive, it is first of all because both these figures are commonly characterised by distance from a given norm. Their relationship to each other is articulated by the polyvalent notion of “originality”, evaluated according to how it is taken in by the community. The bizarre is what gets stuck in the rift between custom and innovation, while genius bridges it, thus bringing to light the difficult negociation between the singular and the common.