
Littérature nº 172 (4/2013)
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L’historiographie littéraire voit en Paul Valéry le chantre de l’exploration singulière de la langue commune. Elle lui assigne en même temps l’étiquette de « classique », qui suppose à l’inverse l’inscription dans une tradition patrimonialisée et une pratique a priori conservatrice de la langue. Quand on y regarde de près, les choses s’éclairent un peu : Valéry voulut qu’à l’intérieur de la phrase l’écrivain jouît de la plus complète liberté, mais que la succession des phrases respectât la plus classique des règles, celle de la « continuité ».
Literary historiography sees in Paul Valéry the advocate of the individual exploration of our common language. At the same time it labels him a “classicist”, which supposes on the contrary that one belongs to a tradition considered to be an inheritance and that one’s use of language is conservative. Taking a closer look sheds light on the contradiction : Valéry wanted the writer to have complete and utter freedom within the sentence, but that the succession of sentences should respect the most classical of rules, that of “continuity”.

