
Romantisme n° 138 (4/2007)
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Au XIXe siècle, le vaudeville (genre comique par excellence) est le reflet même d’une culture où la mode et le paraître sont en pleine ascension. Le jugement moral qui avait intéressé la comédie classique est supplanté par une nouvelle forme de regard fixée d’avantage sur les compétences sociales des personnages. Impossible dans ces circonstances de recourir à un modèle, puisque dans un monde dominé par le jeu des apparences, les prescriptions ne portent plus tant sur la conduite morale que sur la performance sociale. En comparant le théâtre de Molière et le vaudeville, cet article fait ressortir les raisons pour lesquelles la logique à la base du modèle classique ne trouve plus d’ancrage au sein d’une culture de consommation en voie d’émergence.
In the nineteenth century, vaudeville (the leading genre of comic theater) was the very image of a culture in which fashion and spectacle were on the rise. The moral judgments that had been the preoccupation of classical comedy were replaced by a form of judgment whose object was the social competence of the characters. In a world dominated by appearances, models lost their raison d’être since prescriptions no longer addressed conduct so much as performance. By drawing a comparison between the theater of Molière and vaudeville, the article shows why the logic that formed the basis of the classical model failed to survive the advent of an emergent consumer culture.

