
Romantisme n° 148 (2/2010)
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Le pastiche, qui s’est longtemps développé à l’ombre de la parodie, peine à s’imposer pendant une bonne partie du XIXe siècle. Considéré comme une écriture dépourvue d’originalité, il n’apparaît d’abord que sous la forme cryptique des « suppositions d’auteur » et des écrits spirites donnant la parole à des écrivains d’outre-tombe. S’il prend tout son essor à la fin du siècle, c’est sous l’effet conjugué de la presse satirique et des activités de groupes littéraires marginaux qui cultivent l’esprit fumiste, tels les zutistes. La parodie des grands textes de Victor Hugo cède la place au pastiche des petits dizains de François Coppée, entreprise qui correspond à une véritable volonté de purgation chez des auteurs comme Rimbaud.
The pastiche, which developed in the shadow of parody for a long time, struggled to assert itself for most of the XIXth century. Considered as a writing devoid of any originality, it first appeared under the cryptic form of “suppositions d’auteur” and of spiritualistic writings which let the writers from beyond the grave speak. If it expands rapidly in the end of the century, it is under the combined effect of the satirical press and the activities of marginal literary groups which devote themselves to the “esprit fumiste”, as the “zutistes”. The parody of Victor Hugo’s great texts yields to the pastiche of François Coppée’s ten-line stanzas, an undertaking which expresses a true will of purgation for writers like Rimbaud.
