
Romantisme n° 152 (2/2011)
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Le XIXe siècle est le siècle de l’image et de l’imagerie. Il entretient une relation complexe avec l’allégorie, qu’il récuse pour la tradition classique qu’elle inscrit et les conventions qu’elle véhicule, mais qu’il récupère pour ces mêmes conventions – qu’il les détourne par l’ironie ou les réinvente dans de nouveaux contextes, de nouveaux lieux. Le type, avatar de la personnification allégorique, est ainsi une mise en forme de la pensée en offrant une synthèse du réel. Il place l’universel face au singulier auquel il ne se réduit pas, lors même qu’il en existe une clef, un modèle. Il se fonde sur une doxa ou sur un réservoir d’images qui assure son efficacité et sa reconnaissance par le lecteur. L’allégorie sert également à figurer des instances psychiques et à concrétiser des sentiments abstraits, non sans ironie, comme c’est le cas chez Flaubert et les Goncourt.
In 19th Century French Literature and Art, there is various debates about allegory. Because this academic device is associated with classic and conventional tradition, allegory is rejected, but, at the same time, could be recovered and converted into new conventions. The type is a modern version of traditional allegory. He synthetizes reality and gives a shape to Idea. Like a general doxa, he offers to the reader some familiar elements. Allegory can also represent psychic forces, emotions and moral abstractions, often in an ironical way, like in Flaubert’s and the Goncourts’ works.

