
Romantisme n° 157 (3/2012)
Numéro épuisé
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Drapeau tricolore, blanc des monarchistes, rouge des révolutionnaires, bleu des républicains : le pouvoir politique installe ses couleurs tout au long du XIXe siècle. Dans une perspective lexicographique, il a semblé pertinent de s’interroger de façon plus précise sur le fonctionnement du binôme couleur/politique dans un corpus d’une quinzaine de romans essentiellement parisiens (1869-1897), présents dans la base Frantext. De Flaubert à Daudet, en passant par Zola et Vallès, l’utilisation de la couleur paraît d’abord un excellent moyen de partition sociale. Parmi les couleurs du politique, se distinguent le noir, le blanc, le bleu, le vert, le jaune et surtout le rouge, dont la richesse sémantique s’exprime d’une façon remarquable. Entre Empire, République et Révolution, la couleur rouge prédomine en effet, qu’elle soit employée seule ou associée aux couleurs précitées.
The tricolour flag—white for the monarchists, red of the revolutionaries, blue of the republicans : political power sets up its colours during the 19th century. From a lexicographic perspective, it has seemed pertinent to explore the way the colour/politics couple functions within a set of some fifteen novels, mostly based in Paris, dated 1869 to 1897, all digitalised in the Frantext database. Among the colours of politics, black, white, blue, green, yellow and especially red, stand out ; the latter’s semantic richness has remarkable expressive range. Whether related to Empire, Republic or Revolution, red is the dominant colour, either alone or in association with the afore-mentioned colours.

