
Romantisme n° 158 (4/2012)
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Hugo représente le travail moins souvent qu'il n'en parle dans des discours assez répétitifs, car occupés à contenir son socialisme, et politiquement moins radicaux que la fiction, notamment romanesque. On essaie ici de reconsidérer la question du travail dans l'oeuvre de Hugo à partir des trois ou quatre cents occurrences qu'elle compte des termes « travail » et « labeur », et de la représentation des processus aussi bien naturels qu'historiques que ces deux termes désignent. Le travail est une vieille affaire d'obstétrique et un problème, contemporain, de mécanique. On montre ensuite que la question du salaire émerge dans les discours de Hugo alors que la fiction (Les Misérables, Les Travailleurs de la mer) a déjà disqualifié le projet même d'instituer « l'état normal du travail ».
Hugo shows the world of labour less often than he talks about it, in rather repetitive speeches, which are busy containing his socialism while they are less radical than the fiction, in particular the novels. The issue here is to reconsider work in Hugos writings, starting with the three to four hundred occurrences of the words « travail » and « labeur » work and labour, and with the representation of the natural and historical processes these words refer to. Labour is an old obstetrics issue while work is a new concept in the mechanics contemporary to Hugo. It is then demonstrated that the issue of salary emerges in Hugos discourses even as his fiction ( Les Misérables, Les Travailleurs de la mer) has already disqualified the very idea of instituting « l'état normal du travail » the normal state of work

