Le français aujourd'hui n° 162 (3/2008)
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La recherche aboutit à des résultats provisoires auxquels manque une vérification empirique systématique. Or l’enseignement consiste au contraire à présenter comme des « savoirs », des « règles », les résultats issus de l’investigation linguistique. Dans la mesure où cette dernière n’aboutit justement pas à des certitudes, l’enseignement risque de transmettre en fait des « pseudo-connaissances » qui faussent la vision du fonctionnement de la langue chez les élèves. Le didacticien se trouve donc devant un double problème à résoudre : d’une part, une analyse nouvelle repose généralement sur la démonstration que la précédente est inappropriée, que par conséquent elle ne doit plus être enseignée aux élèves ; d’autre part, l’analyse nouvelle n’a pas encore elle-même fait la démonstration de son caractère incontestable. A-t-on dès lors le droit de la substituer à la précédente ? L’exemple pris pour illustrer ce que nous venons d’avancer concerne le problème des compléments.